Je souhaitais visiter Florence depuis des années. Quand je prépare mes voyages, je lis des guides ou certains sites internet, mais j’essaie de ne pas voir d’images, pour garder une part de mystère et réellement découvrir une fois sur place. J’imaginais les palais, les églises, les statues que je voyais dans les livres d’histoire et les magazines. J’imaginais un labyrinthe de ruelles débouchant sur des places entourées de palais Renaissance. J’imaginais passer de longues heures dans les musées, me souvenant de mes cours d’histoire et d’histoire des Arts. J’ai longtemps planifié ce voyage, j’avais d’abord imaginé un séjour d’une semaine complète à Florence, projet annulé lorsque nous avons eu notre mutation professionnelle et déménagé. Lorsque j’ai repensé à Florence, j’ai immédiatement envisagé de séjourner plus longuement en Toscane, de ne pas y aller en avion mais en voiture. Le projet avait changé. Lors de mon voyage de deux semaines en Toscane, j’ai choisi de consacrer cinq jours à la capitale.
J’avais réservé un appartement via airbnb, éloigné du centre-ville, près d’un arrêt de tramway et proche de rues où le stationnement était gratuit pour garer la voiture. J’ai déjà opté de nombreuses fois pour ce genre d’hébergement excentré dans d’autres villes européennes avec succès (Budapest, Munich, Salzbourg,…). Les logements sont souvent moins chers que dans le centre-ville historique et touristique, les transports en commun permettent d’arriver rapidement en ville et nous ne payons rien pour garer la voiture! Cet appartement proche de l’arrêt Uccello, à seulement huit minutes de trajet en tramway de la gare, correspondait à cette description. De plus, le logement se trouvait dans un quartier résidentiel, l’endroit était calme, agréable et sûr. Nous sommes arrivés le lundi soir à Florence après notre journée à Pise, nous n’avons rien fait d’autre à part quelques courses. Les explorations ont commencé le lendemain !
Jour 1
Enfin je visite Florence! J’y suis! Je suis venue pour une orgie de visites, j’active le mode marathon après deux journées plus relax à Lucques et Pise. Quelques minutes de tramway, et nous voilà arrivés près de la gare et d’un des offices du tourisme où nous achetons la Firenze card. J’avais choisi d’investir dans la Firenze card afin de profiter un maximum des musées et des palais florentins. 72€ pour 72h de visites avec une carte de transports. Vu le nombre de visites à mon programme, cette carte sera vite rentabilisée, j’achète! La carte en poche, nous effectuons nos premiers pas de visiteurs, passons devant l’église Santa Maria Novella, empruntons deux trois ruelles et arrivons devant la cathédrale Santa Maria del Fiore! La place n’est pas si grande et la vue de la façade est partiellement obstruée par le Baptistère devant la cathédrale. De plus, le Baptistère est en travaux. Nous n’en verrons que les portes. Nous ne nous attardons pas sur la Piazza San Giovanni, la première visite sera consacrée au Palazzo Vecchio. La visite de la cathédrale étant gratuite, un retour est prévu quand la carte de 72h ne sera plus valable. Nous avançons dans la via Calzaiuoli qui sépare le Dôme du Palais Vecchio, que de monde, que de monde ! Je crois que je pourrais résumer ainsi mon expérience pédestre florentine : que de monde, trop de monde…
Palazzo Vecchio
Nous nous frayons un passage sur la Piazza della Signoria où se trouve le Palazzo Vecchio, il est facilement reconnaissable avec ses murs austères et sa tour d’Arnolfo. Je suis bien contente de constater qu’il y a beaucoup moins de monde une fois à l’intérieur! Construit aux XIIIe et XIVe siècles, il a longtemps été le lieu de résidence des Medici avant qu’ils ne déménagent sur l’autre rive de l’Arno mais est resté le siège du pouvoir. Bien que ce palais soit un lieu très touristique, il s’agit aussi de l’Hôtel de Ville, ce ne sera d’ailleurs pas le seul lieu occupé par une administration que nous visiterons lors de notre étape ici. Les salles se succèdent, grandes et dorées, impressionnantes, ou alors plus intimes et chaleureuses, boisées. En tout cas, c’est un déploiement de richesses ornementales. Près de la Salle des Cinq-Cents (Salone dei Cinquecento), je tombe amoureuse du Cabinet de travail de François Ier de Médicis (Studiolo). Le cabinet est entièrement recouvert de boiseries peintes, une merveille! Mon deuxième coup de cœur arrivera au deuxième étage, dans la carte des salles géographiques. Elle me rappelle la galerie des cartes géographiques du Vatican, en plus petit bien entendu.
La visite culturelle finie, les choses sérieuses commencent: l’ascension de la Tour d’Arnolfo et ses 223 marches. Ayant déjà visité le palais, l’ascension est moins importante puisqu’elle débute au deuxième étage. Ce fut rude toutefois, je ne suis pas sportive! Heureusement, il y a des paliers pour admirer la vue, prendre quelques photos et souffler! Une fois en haut, Florence et ses toits s’étalent sous nos yeux, au soleil.
Il est temps de s’attabler lorsque nous sortons de cette longue visite. Nous nous installons via Lambertesca, au petit restaurant Tre comari. C’est une adresse discrète, cachée dans une petite rue, la clientèle semble locale, il y a peu de places, les plats sont peu nombreux et les prix très raisonnables. Notre repas coûtera 13€ pour 2! (plat du jour) Étant donné l’affluence dans une telle ville, c’est très agréable de pouvoir se poser quelques instants dans un endroit qui semble épargné de la foule.
La galerie des Offices
L’après-midi approche, nous retournons près de Palazzo Vecchio pour visiter la galerie des Offices. Gros programme en perspective! Étiqueté plus beau musée d’Italie, il est assurément un des plus fréquenté. Encore une fois, la foule est au rendez-vous. La Firenze card est également un pass coupe-file. Heureusement, nous gagnons un temps précieux. Dedans, beaucoup de monde, beaucoup de groupes, beaucoup défilent au pas de course, ponctuant leur rythme effréné par des arrêts devant quelques œuvres connues, se prenant en photo devant certains tableaux. Ça m’agace. Admirer une œuvre d’art? Non. Un selfie devant? Apparemment c’est la mode. A priori cela m’est égal que les gens prennent une œuvre en photo, mais entre le bruit qu’ils génèrent ou le temps qu’ils passent pile poil devant l’œuvre et empêchent les autres personnes présentes de pouvoir la regarder en entier… c’est assez pénible! J’ai eu du mal à pouvoir apprécier entièrement La Naissance de Vénus ou Le Printemps de Botticelli, et encore, une fois le gros de la foule partie, il y avait encore du bruit. J’aime admirer lentement un tableau connu quand je le rencontre pour la première fois, redécouvrir les détails: la taille de l’œuvre, le trait du pinceau, les couleurs, les différents éléments, les personnages, le paysage en arrière-plan, les motifs floraux, … Je ne suis pas spécialiste, regarder des peintures m’apaisent, je trouve ça beau sans pouvoir expliquer davantage.
Le musée se compose d’une galerie et de plusieurs pièces le long de cette galerie, n’étant pas spécialistes et n’ayant pas choisi de suivre une visite guidée, nous avons déambulé à notre rythme, nous arrêtant vers ce qui attirait notre œil. J’avais avec moi un guide papier relativement explicite, avec de nombreux détails concernant les œuvres principales. Pour les autres, il y a des petits panneaux explicatifs en italien et en anglais. Mon endroit préféré du musée est la Tribune des Offices, petite pièce octogonale tapissée de rouge. Personne ne peut y entrer, on se contente d’en admirer l’intérieur en restant sur les pas de portes autour. En milieu de parcours, on aperçoit le Ponte Vecchio qui enjambe l’Arno. Belle image derrière les fenêtres. La visite est longue, nous y sommes restés plus de 2h30, en prenant notre temps et en faisant un détour par la terrasse du café en fin de visite au deuxième étage, joli point de vue sur le Palazzo Vecchio.
Après cette journée dense en visites et en raison de la chaleur, une pause glace s’imposait! Les glaciers abondent dans les rues, nous nous sommes arrêtés chez Carapina, en allant vers le Ponte Vecchio où nous sommes encore et toujours entourés par la foule. Finalement, c’est des autres ponts qu’on apprécie le plus ce pont… une fois dessus, certes c’est joli, mais on n’a aucun recul, aucune une vision d’ensemble. Le pont est surplombé par le Corridor de Vasari commandé en 1565 par Cosme 1er de Médicis et permettant de relier le Palais Vecchio au Palais Pitti, sans avoir à traverser les rues. A l’origine, les échoppes du rez-de-chaussée étaient occupées par des tripiers, des bouchers ou des tanneurs, mais en 1593, Maximilien de Médicis les chassa en raison des odeurs. Depuis, les boutiques sont occupées par des joaillers et des bijoutiers.
Nous rentrons fatigués mais ravis de cette première journée de visites. Même si visiter dans la foule et le bruit n’est pas agréable, j’ai hâte d’être au lendemain. Des visites moins longues nous attendent.
Jour 2
Nous avions décidé de commencer nos visites florentines par les deux plus longues la veille, le palais Vecchio et la Galerie des Offices. Il restait sur ma liste de nombreux petits lieux, moins grands, où les visites semblaient plus courtes. Première étape de cette deuxième journée: l’église Santa Maria Novella, tout près de la gare où le tramway nous dépose. Belle église surtout connue pour les fresques de son couvent.
Autour de l’église San Lorenzo
Deuxième étape religieuse du jour, les chapelles Médicis, où sont enterrés les membres les plus illustres de cette famille. Certains tombeaux ont été sculptés par Michel-Ange.
Troisième étape religieuse, tout proche : l’église San Lorenzo. L’église a été construite au XVe siècle mais la façade n’a jamais été achevée! Étonnant de voir cette façade nue. L’église est surtout connue pour la bibliothèque Laurentienne toute proche, notre quatrième étape. Il y a beaucoup moins de monde pour visiter ces lieux. C’est très agréable de profiter des lieux avec peu de visiteurs et du calme. De plus, enchaîner des visites courtes permet de varier les plaisirs.
Le Dôme
En fin de matinée, nous retournons vers le centre névralgique de la ville: la cathédrale Santa Maria del Fiore. Nous hésitons… entreprendre l’ascension du Dôme et ses 436 marches maintenant ou après le repas ? Allez soyons fous, maintenant! D’autant plus que nous n’attendons pas grâce à notre pass coupe-file.
Mais donc quatre-cent trente-huit marches. Ah oui. En effet. Ca grimpe, et ce n’est pas large ! Claustrophobes, s’abstenir! La première surprise de cette grimpette se découvre lorsque l’escalier débouche au niveau zéro de la fresque du Dôme. Waouh.
Puis la montée se corse, c’est vraiment étroit, il y a du monde, il fait chaud… ça monte, ça monte et enfin, on arrive sur la terrasse! Quelle vue! Encore plus belle que celle de la veille en haut du Palais Vecchio, d’ailleurs nous le repérons facilement, ainsi que les chapelles des Médicis ou l’église San Lorenzo où nous étions dans la matinée. Je n’ai pas eu à choisir entre les deux ascensions, mais s’il fallait en sélectionner une je choisirai celle-ci. L’ascension est vraiment impressionnante par endroit et la terrasse est plus haute qu’au Palazzo Vecchio. La descente aussi est intéressante… il faut s’accrocher pour descendre certaines échelles escaliers.
La pause méridienne du jour s’est déroulée au Cernacchino. 16€ pour deux, pour un plat et un dessert chacun. Pas mal de choix pour cette petite enseigne: des plats du jour, des soupes, des paninis bien garnis, des desserts.
Musée du Bargello
Nous sommes ensuite allés au Musée du Bargello, le musée de sculpture de la ville. Je ne compte plus les différentes représentations de David, avec ou sans Goliath! Peu de monde en ce lieu, c’est dommage, c’est splendide et très instructif. Nous apprenons des tas de choses grâce aux panneaux explicatifs très bien rédigés. Le Palais du Bargello est lui-même agréable, notamment la cour en cette chaude après-midi de printemps.
Santa Croce
La fin d’après-midi nous mène vers la place Santa Croce et l’église du même nom. Il y a peu de monde sur la place et lorsque nous entrons dans cette église, nous sommes presque seuls. A l’intérieur, reposent de grands noms du passé, comme Galilée ou Dante. J’ai beaucoup aimé le cloître accolé à l’église, la lumière de fin de journée donnait aux murs une couleur magnifique.
En cette fin de deuxième journée, je constate qu’en fait la foule se concentre principalement sur l’axe du mal cathédrale-Palais Vecchio-Pont Vecchio, dès que nous nous éloignons des artères reliant ces trois lieux, nous sommes beaucoup moins agressés par foule et le bruit.
Jour 3
C’est avec enthousiasme que nous étions prêts à débuter notre troisième journée de visites à Florence. Lors des deux premières journées, nous avons énormément subi la foule et le bruit, beaucoup trop à mon goût. Mais comment faire ? Une ville aussi riche culturellement et historiquement attire forcément la foule.
Il restait sur ma liste encore quelques lieux auxquels nous avions accès avec la Firenze card de 72h que nous avions achetée deux jours plus tôt. Après deux jours de grand soleil, le ciel se couvrait : temps lourd mais pas une goutte de pluie à l’horizon!
Couvent San Marco
En arrivant tôt, j’espérais éviter les groupes… raté. Beaucoup de monde bien sûr, heureusement nous n’étions pas pressés, contrairement à tous ces groupes, et nous avons pu profiter des lieux plus calmement après leur départ. C’est d’ailleurs une astuce à appliquer partout, si vous arrivez en même temps qu’un gros groupe, posez-vous quelques instants comme nous l’avons fait (boutique du lieu, banc dans le jardin, profitez-en pour lire les descriptions ou autres explications dont vous disposez sur les lieux, passage aux toilettes). Les groupes ont souvent des plannings serrés et ne prennent pas le temps de flâner. Il y a fort à parier qu’au bout de dix ou quinze minutes vous serez au calme! C’est ainsi que nous nous sommes retrouvés presque seuls et au calme dans les cellules des moines peintes par Fra Angelico.
En arrivant au premier étage, on est d’abord accueillis par la superbe fresque peinte par Fra Angelico, une Annonciation. Les fresques dans les anciennes cellules représentent des passages du Nouveau Testament. Les cellules sont petites et dépourvues de toute autre décoration. Seules les couleurs des fresques les égayent. L’accès de certaines cellules – les plus petites ou représentation célèbre – sont fermées, on les admire en restant sur le pas de porte. D’autres sont ouvertes, ce qui permet de s’approcher autant qu’on le souhaite.
L’autre partie du couvent ouverte au public est une exposition de manuscrits médiévaux.
Nous nous sommes ensuite rendus au musée de l’Accademia. Quand nous avons vu la longueur de la file d’attente, nous nous sommes réjouis d’avoir la Firenze card avec nous. A vrai dire, nous ne sommes allés dans ce musée que pour une seule et unique œuvre, le David de MichelAnge. Aucune envie de parcourir le musée en entier et la carte nous permettait d’y accéder d’une part rapidement et d’autre part à moindre coût. Nous sommes longtemps restés proche du colosse. Quel chef-d’œuvre! Quelle taille! Plus de 5 mètres de hauteur! Et que de détails! J’ai vraiment été impressionnée par le travail des veines sur les avant-bras. La statue avait d’abord été installée Place de la Signoria, devant le Palazzo Vecchio, mais a été déplacée au sein de ce musée afin d’être mise à l’abri du temps et des intempéries. La statue devant l’entrée principale du Palais Vecchio est une réplique.
C’est sans honte que je reconnais n’être allée à l’Accademia pour voir une seule œuvre. Peut-être que si j’avais du payer l’entrée seule (16€), je n’aurais pas ignoré le reste du musée… ou peut-être ne serais-je tout simplement pas entrée. J’apprécie pouvoir me rendre dans un lieu de culture et de ne pas tout voir, tout parcourir si je n’en ai pas envie. Hélas, les prix d’entrée à l’unité ne rendent pas toujours ce loisir possible.
Jardin des simples
Pour cette troisième journée, à midi, nous avons pique-niqué dans le jardin botanique de la ville, dit jardin des simples. J’avais repéré ce lieu dans mon guide, mais vu le prix, s’il n’avait pas été sur la Firenze card, je n’y serai pas allée. J’aime les fleurs et les plantes, mais mon partenaire de voyage n’en avait strictement rien à faire. En ce sens, j’apprécie les cartes qui permettent de visiter de nombreux lieux dans une seule ville ou région, on profite parfois de l’opportunité pour se rendre quelque part où nous ne serions pas forcément allés. Et cela aurait été dommage, c’est absolument charmant. Nous nous sommes d’abord promenés dans les serres, au milieu des plantes tropicales puis avons profité du jardin et des pelouses. C’était une agréable pause calme entre deux visites culturelles.
Chapelle des Rois Mages
Nous avons ensuite pris la direction du palais Medici-Riccardi. Actuellement siège de la Province de Toscane, c’est le deuxième bâtiment historique encore utilisé en tant qu’administration que nous avons visité lors de ce séjour. Construit au XVe siècle, on le visite notamment pour sa célèbre chapelle des Rois Mages au premier étage du bâtiment. Avant d’y accéder, on traverse une jolie cour ouverte, on peut également se promener dans un petit jardin. A l’intérieur, on franchit plusieurs galeries ou salles richement ornées.
Le point d’orgue de la visite n’en reste pas moins cette chapelle qui était à l’origine la chapelle privée des premiers occupants, les Médicis. Les fresques représentent le cortège des Rois Mages et occupent entièrement les quatre murs de ce lieu. Le plafond aussi est largement décoré de bois sculptés et dorés. Il n’y a aucune fenêtre et donc aucun éclairage naturel. Chaque mur accueille la représentation d’un des Rois Mages, des Anges ont été peints sur le quatrième mur orienté au nord. Chaque mage est suivi de son cortège et peint sous les traits d’un contemporain de l’ère de la création l’ouvrage. Le thème religieux avait surtout servi de prétexte pour représenter un événement politique de 1438 : le cortège des personnalités arrivées à Florence depuis Ferrare à l’occasion du concile de Bâle (ne m’en demandez pas plus…).
Sur le mur est, Gaspard, sous les traits de Laurent de Médicis alors jeune, suivi de son père Pierre Ier de Médicis, de son grand-père Cosme de Médicis et de nombreux illustres Florentins. Côté sud, Balthazar, l’homme adulte barbu, incarné par Jean VIII, empereur de Byzance. Et enfin, côté ouest Melchior, le plus âgé sous les traits de Sigismond de Luxembourg. Sur cette fresque, tout à gauche, on aperçoit également le pape Pie II, sur une mule. Les Rois Mages représentent également les trois étapes de la vie : jeunesse, âge mûr, vieillesse. On retrouve à travers ce triptyque mural d’autres symboles au nombre de trois : les paysages pour les trois saisons (printemps, été, automne), le ciel témoin du passage de la journée (aurore, midi, crépuscule), les trois continents connus à cette époque des Européens: Europe, Asie et Afrique, à travers les animaux ou mode vestimentaire des personnages.
Les visages sont très réalistes, les couleurs n’ont pas bougé. Un réel enchantement de passer par cette chapelle, d’autant plus que quelques minutes après notre arrivée, un guide-conférencier francophone est arrivé et nous avons pu profiter de toutes ses explications ! Ce fut assurément une de mes visites préférées.
Palais Pitti
Ensuite, nous avons entièrement traversé la ville à pied pour nous rendre au Palais Pitti. Nous sommes à nouveau passés par toutes les rues fréquentées lors de deux journées précédentes. Traversée rapide puisque nous connaissions déjà le trajet, à la différence près que cette fois-ci nous avons traversé le Ponte Vecchio. Deux jours plus tôt, nous y étions allés sans réellement le traverser.
Beaucoup de monde sur ce trajet mais je me suis aperçue que cela m’affectait moins que les deux journées précédentes. Nous avions passé cette troisième journée plutôt au calme.
C’est assez simple de trouver le Palais Pitti, il suffit de suivre le corridor Vasari !
Racheté au XVIe siècle par les Médicis, ce palais est devenu un joyau, un écrin abritant une collection inestimable de peintures, bijoux, sculptures, orfèvrerie et autres objets luxueux. Je ne saurai entrer dans les détails, nous nous sommes surtout promenés dans ces somptueuses salles de la Galerie Palatine et en avons prix les yeux. En dernier lieu, nous sommes allés dans le jardin de Boboli. Fatigués, nous n’avons pas vu la moitié. J’aurais souhaité voir plus de fontaines. Tant pis, ce sera pour une autre fois.
Nous sommes finalement retournés à l’appartement en bus en longeant l’Arno.
Jour 4
Après trois journées de visites à un rythme plutôt soutenu afin de rentabiliser la Firenze card, nous avons ralenti le rythme. La Firenze card n’étant plus valable, la journée fut l’occasion de se promener dans des quartiers où nous n’étions pas encore allés et de visiter les endroits gratuits. Le temps lourd de la veille avait disparu, il avait plu durant la nuit. La ville était couverte de nuages gris.
San Miniato
Grâce au bus n°12, nous avons pu nous rendre facilement près de l’église San Miniato al Monte, d’où nous avons pu profiter d’une merveilleuse vue sur la ville. Et, chose non négligeable, nous étions pratiquement seuls. Nous avons pu visiter cette église dans le calme, admirer les mosaïques et profiter ensuite de la vue sur les jardins tout proches ou la ville en contre-bas à notre rythme et tranquillement.
Piazzale Micheangelo
Après quelques pas sur la route descendante, nous avons atteint la Piazzale Micheangelo. Du belvédère, la vue sur la ville est splendide. C’est d’ici que j’ai le plus apprécié la ville, un peu plus proche que du parvis de San Miniato mais encore assez loin pour s’enthousiasmer du panorama.
Pour regagner le centre-ville, nous avons ensuite traversé le jardin des roses, et comme vous le savez, j’adore les fleurs. Une agréable promenade qui offre un joli panorama de la ville, les glycines étaient en fleurs, les rosiers aussi. Un délice.
Nous avons traversé l’Arno, mais pas sur le Ponte Vecchio, et nous sommes dirigés vers la cathédrale Santa Maria del Fiore.
L’accès à la cathédrale est gratuit, il faut juste faire la queue (edit: il faut désormais retirer un billet d’accès gratuit). Quelle chance, à peine 5 minutes d’attente! Lorsque nous étions passés à plusieurs reprises lors des journées précédentes, la file d’attente était bien plus impressionnante! Nous étions déjà rapidement entrés lorsque nous avions fait l’ascension du Dôme, hélas il n’est pas possible d’enchainer l’ascension du Dôme et la visite de la cathédrale, il y a deux entrées bien distinctes. Nous avons à nouveau pu contempler les fresques du Dôme, mais de plus bas, et donc de plus loin. Lors de notre grimpette, nous étions à hauteur des peintures et j’avais été frappé par la taille impressionnante de ces dernières. D’en bas, elles semblaient de taille plus raisonnable. C’est d’en bas qu’on voit la coupole dans son ensemble.
En sortant de la cathédrale, nous avons pu apprécier les somptueux décors des gigantesques portes en bronze du Baptistère, le reste du bâtiment étant en travaux.
Enfin, après quelques achats dans le centre-ville, alors que nous prenions la direction du retour, nous nous sommes arrêtés dans la parfumerie Santa Maria Novella au numéro 16 de la via della Scala. Ouverte au début du XVIIe siècle, c’est la plus vieille pharmacie-parfumerie encore en activité au monde. Malgré les prix, un détour s’impose. Ancienne boutique d’apothicaire elle a été transformée plus tard en parfumerie-savonnerie et est toujours rattachée au couvent Santa Maria Novella tout proche qu’on traverse rapidement. Même s’il s‘agit d’une boutique, les visiteurs sont les bienvenus, il existe d’ailleurs des visites guidées pour découvrir les différentes salles de l’officine.
Jour 5
Nous avons quitté notre logement florentin après cinq nuits et quatre journées de visites. Après une matinée de courses en prévision de notre semaine dans un gîte dans la campagne siennoise, nous sommes allés à Fiesole, sur les hauteurs de Florence. Ce joli village a la particularité d’offrir une vue exceptionnelle sur toute la ville de Florence et sa plaine. Nous étions absolument seuls. Après cette dernière étape, nous avons pris la direction du Chianti et de Sienne.
J’ai bien aimé ma visite de Florence. J’ai aimé les ruelles, les toits rouges, les palais médiévaux et Renaissance, la profusion d’œuvres d’arts partout, même sans entrer dans un musée et j’ai apprécié les jardins au printemps. J’aurais souhaité écrire « j’ai adoré Florence», mais ce n’est malheureusement pas le cas, trop de monde, trop de bruit. J’ai aimé mais j’ai déploré les conditions de visites. J’ai préféré les troisième et quatrième journées, lorsque nous avons visité des endroits moins courus. J’espère un jour retourner à Florence, mais je ne sais pas s’il existe une saison basse avec moins de monde pour profiter plus tranquillement du centre. Peut-être aurais-je du me lever à 5h du matin pour profiter des rues désertes?
Carnet pratique
Une seule journée à Florence?
Ne vous enfermez pas dans des musées. La ville est un musée à ciel ouvert, vous en prendrez plein les mirettes juste en déambulant dans les rues. Reprenez le programme de mon 4e jour, ajoutez un passage sur le Ponte Vecchio et éventuellement une ou deux visites courtes parmi les quatre suivantes: ascension du Dôme, Palais Medici Riccardi, Couvent San Marco, Palais Vecchio. Faites l’impasse sur l’Accademia ou la Galerie des Offices, les visites de ces deux lieux sont chères et chronophages.
Astuce
Pour éviter la file d’attente pour l’ascension du Dôme de la cathédrale et si vous n’avez pas de billet ou carte coupe-file, préférez l’ascension du campanile (à droite de la façade), moins de monde, moins cher, vue toute aussi belle et vous verrez le Dôme!
Firenze card
72€ pour 72h de visites illimitées, en théorie 72 lieux. Mais personne ne visite les 72 lieux en trois jours. La carte étant valable 72h, si vous la validez un lundi à 14h par exemple, elle sera valable jusqu’au jeudi 13h59, quatre jours de visite en tout. La carte est un coupe-file et ce n’est pas rien! Nous avons gagné un temps précieux à plusieurs endroits. Lors de l’achat de la carte, on vous remet également un plan de la ville, une pochette et un tour de cou, plutôt pratique. Vous trouverez toutes les autres informations sur le site internet firenzecard.it pour savoir où et comment vous procurer la carte. Le site n’est qu’en anglais ou italien. Accueil très moyen à l’office de tourisme près de Santa Maria Novella. Nous n’avons reçu aucune information sur la carte. Heureusement que je m’étais renseignée avant!
A noter que cette carte donne aussi accès au réseau de transport en commun florentin pour 3 jours.
Restaurants
Tre Comeri, via Lambertesca, 22r. Petit restaurant, fait aussi traiteur.
Il Cernacchino, Via della Condotta, 38r. Plats frais, panini, desserts. Sur place ou à emporter.
Glaces Carapina, de nombreux goûts, glaces faites maisons. Via Lambertesca, 18r.
Une autre adresse en dehors du centre-ville.
Transports
La ville, et surtout l’hyper-centre historique et touristique, se parcourt à pied.
Les transports en commun sont gratuits pendant trois jours avec la Firenze card. Sinon, aller simple: 1,20€, carte journalière: 5€, ou carte pour trois jours 12€. La plupart des monuments et lieux à visiter étant tous concentrés dans l’hyper centre piéton, vérifiez bien si vous avez besoin d’une carte journalière ou juste d’un aller-retour pour la journée.
Parking
Parking gratuit près du Belvédère de la Piazzale MichelAngelo, on peut ensuite rejoindre la ville à pied ou en bus.